Page:Le dernier des Trencavels 2 Reboul Henri.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
140
LE DERNIER

paupière, tu entendras des choses bien différentes de celles que tu croyais avoir à me révéler. »

Adon tressaillit, et le nom de Cécile était sur ses lèvres…… « Ce n’est pas de Cécile qu’il s’agit ici, » dit Raimbaud, « c’est de vous-même. Vous n’êtes point mon fils : vous êtes né d’un sang plus illustre, mais aussi plus malheureux ! C’est le comte de Foix qui vous a confié à mes soins ; c’est lui qui vous a reçu des mains d’un père qui n’est plus, et que le crime vous a enlevé. »

« Oh ! » dit Adon, « puisque vous ne pouvez me rendre mon père, ne m’ôtez-pas du moins celui qui a protégé mon enfance, et que j’ai toujours appelé de ce nom. »

Raimbaud se sentit ému jusqu’aux larmes. « Apprenez, » dit-il, « que votre père était le vicomte de Béziers et de Carcassonne. Votre nom est Raymond-Trencavel. Vos domaines ont été la proie de la rapacité, masquée du nom de la reli-