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LE DERNIER

fils, doit le voir couronné de lauriers et réintégré dans ses domaines. »

« Il me semble, » dit Trencavel, « éprouver tous les pressentimens de la victoire, et entrevoir le moment où je recevrai les embrassemens de ma mère. Mais quand pourrai-je lui amener ma Cécile, et pourquoi cette espérance est-elle encore si loin de moi ? car c’est alors seulement que commencera mon bonheur.

« Rien n’abrège plus le temps, » dit Raimbaud, « qu’une bonne victoire. Elle est maintenant devant nous ; il faut y courir. »

« Le meurtrier Montfort n’est plus ; son fils Amalric se flatte en vain d’avoir hérité des larcins de son père. Ce fardeau surpasse ses forces. Il n’a plus autour de lui que les vassaux et les soldats des évêques, troupe lâche et avide, digne en tout des maîtres qui la dirigent.

« C’est elle qui assiège en ce moment la ville de Toulouse, où le faible Raymond chargé d’années, cherche encore à conjurer l’orage par des prières et des pénitences.