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LE DERNIER

fois leurs propriétés, leurs vies et leurs doctrines.

Les prédications des parfaits majeurs, dont le cours n’avait plus été interrompu depuis la mort de l’exécrable Simon, avaient fait beaucoup de prosélytes ; le nombre des nouveaux chrétiens dépassait maintenant dans la ville celui des autres habitans.

La mesure de l’interdit aida beaucoup ce progrès. Pendant que les chaires des chapelains demeuraient silencieuses, celles des dissidens étaient sans cesse occupées, faisait entendre tantôt les exhortations de la piété, tantôt les accens de l’indignation.

La foule exclue des Églises, rendues muettes et désertes, encombrait les places et les édifices consacrés au nouveau culte, et se voyant une religion, oubliait facilement qu’elle en avait eu une autre.

Les trouveurs, soit hérétiques, soit catholiques(4), n’avaient qu’une voix pour la défense du pays. Quelques-uns d’entre