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LE DERNIER

ment de l’abbé de St.-Sernin, dans l’église de St.-Étienne, que le prévôt et le chapitre avaient dépouillée de tous ses ornemens. On y renouvela la publication de l’interdit, et, après l’extinction des cierges, l’église fut déclarée un lieu profane. Les chanoines et les autres clercs s’étaient revêtus de leurs habits de chœur ; et le prévôt, prenant en main le St.-Sacrement, s’achemina avec eux vers la porte de Montolieu. Tout ce cortège de chapelains marchait pieds nuds et se frappant la poitrine.

La porte leur fut ouverte en présence d’une foule nombreuse qui cette fois les vit s’éloigner d’un œil presque indifférent(12).

« Nos chapelains nous quittent, » s’écriait Roaix ; « eh bien ! célébrons leur fuite et notre allégement. Que nos refrains joyeux succèdent à leurs lamentations décourageantes. Réjouissons-nous d’être délivrés de leurs prières, puisque ces prières sont des malédictions. »

Quelques hommes du parti des blancs et un plus grand nombre de femmes se