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LE DERNIER

veloppé l’horizon, Robert plaça un gardien affidé hors la porte de la tente ; puis dit à Inès : « Je ne puis vous offrir que cette couchette de soldat ; elle est bien étroite, mais une personne seule peut y dormir et vous avez besoin de sommeil ; moi j’ai plus besoin de prières, je dormirai comme je pourrai. »

Cela dit, il éteignit la lampe dont la faible lueur éclairait la tente.

Inès, rassurée et croyant sa pudeur protégée par l’obscurité, ôta ses vêtemens et se mit au lit.

Le chevalier continuait de prier, et après quelque temps, s’étant aussi déshabillé, il essaya de se glisser sur le bord de la couchette comme pour y prendre le sommeil.

Ce qui se passa ensuite, la nuit, cette protectrice des larcins et des amours, ne l’a point révélé.

Le lendemain, quand les premiers rayons du soleil avaient déjà doré les toiles de la tente de Robert, un messager vint l’avertir de se rendre auprès de son oncle,