Page:Le dernier des Trencavels 2 Reboul Henri.djvu/198

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
184
LE DERNIER

dre un grand appui dans la personne d’Arnaud l’archevêque de Narbonne, qui était devenu favorable à ce prince, depuis que la fatalité l’avait fait rival et ennemi des Montfort Ce prélat était allé s’éteindre dans la paisible solitude de Fonfroide, léguant aux moines ses livres et son palefroi(3). Pierre d’Ameil, qui lui succéda, se hâta de faire marcher contre Toulouse tous les chevaliers et hommes d’armes qu’il put rassembler.

Amalric, qui avait attendu la réunion de toutes ces forces avant de déployer son activité, annonça aux prélats que le signal des combats allait être donné, et ayant fait la même notification aux barons et aux chevaliers, ceux-ci renouvelèrent entre les mains des prélats le serment qu’ils avaient déjà fait au cardinal légat, de ne laisser à Toulouse ni homme, ni femme, ni garçon, ni fille, et de n’épargner ni le sexe, ni l’âge(4).

L’archidiacre Guillaume avait mis tous les soins de son art à construire une ma-