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DES TRENCAVELS.

Cependant les peuples, les chevaliers et les barons provençaux, avaient accueilli avec transport le jeune Raymond et son père. Les hommes de guerre du pays, se réunirent dans le comtat venaissin, et y formèrent bientôt une armée considérable, dont le nouveau marquis prit le commandement.

Son père partit alors pour l’Aragon, espérant d’obtenir de son beau-frère des renforts assez puissans pour le faire rentrer dans Toulouse.

L’occasion était déjà favorable. Les essaims de croisés devenaient de plus en plus rares, depuis que le concile de Latran semblait avoir mis un terme à la croisade. D’autre part, les conquérans de l’Occitanie rassurés par les décrets du concile, ne songeaient plus qu’à se délasser dans la jouissance du fruit de leurs rapines, sans trop s’inquiéter de l’avenir. Simon, revenu de Paris, vint attaquer les Provençaux qui occupaient la ville de Beaucaire et en assiégeaient le château. Les