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LE DERNIER

Simon leur répondit sèchement qu’il saurait bien se faire justice par lui-même, et que ses troupes allaient occuper la ville, si on ne lui livrait sur le champ en otages les principaux citoyens qu’il leur désigna.

Les députés n’ayant pas des pouvoirs suffisans pour accepter ces conditions, il les fit arrêter eux-mêmes et charger de fers.

Les Toulousains informés de cet indigne traitement, prirent aussitôt la résolution désespérée de se défendre et de s’ensevelir sous leurs murailles. Ils s’armèrent, barricadèrent les rues, palissadèrent les places publiques et les approches des tours fortifiées.

Montfort allait donner le signal de l’attaque, lorsque Foulques le retint. « Vous allez, » lui dit-il, « engager un combat inégal et désastreux, où il suffira des femmes et des enfans pour écraser vos soldats du haut de leurs fenêtres ; Quand la bravoure ne peut rien, il faut employer l’ar-