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DES TRENCAVELS.

par la clarté vacillante de la lune, il descendit au hameau de Bompas. C’était là qu’était l’habitation d’Ermessinde, entourée de prairies et de bocages. Un bois de noisetiers s’étendait jusques sous les fenêtres de la chambre où reposait Cécile. — Adon voit de loin cette fenêtre qui paraît entr’ouverte. Ses genoux plient sous lui, sa respiration est suspendue ; il est contraint de s’asseoir. Il lui semble qu’une voix connue parvient à ses oreilles ; il retrouve ses forces, se relève, se traîne sans bruit, et s’approche en retenant son haleine. Bientôt, il n’en peut plus douter, c’est la voix le Cécile qu’il a entendue !… C’est la voix le Cécile qui confie à la nuit ses désirs et ses peines !

« Pourquoi, » disait-elle, « le sommeil fuit-il de mes yeux ? C’est qu’en veillant mon âme est plus libre de songer à Adon.

« Pourquoi les sons de la cloche du matin me font-ils arriver la première au temple du hameau ? C’est que je vais y prier pour Adon.