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DES TRENCAVELS.

balbutiant, « je ne sais si je vis, épargne-moi, aie pitié de Cécile ! qu’a-t-elle dit ? Est-ce bien toi que j’ai entendu ? Laisse-moi reprendre mes sens. » Après quelques momens de silence elle ajouta : « Adon ! l’heure de la salutation angélique va sonner ; va m’attendre au temple, j’y viendrai. » Adon s’éloigne ; il fait un grand détour pour dérober sa marche aux habitans du hameau, que la cloche argentine appelle à l’office du matin et au travail.

Les portes du temple s’ouvrent ; il entre, se prosterne et adresser à Dieu de ferventes prières. Il le supplie de rendre Cécile heureuse, et de la rendre heureuse par lui.

Cécile arrive ; un voile couvre son visage ; elle s’agenouille et semble devenue un marbre immobile.

Après le service divin, Cécile sort du temple, Adon la suit. Il ose à peine lui présenter une main tremblante ; Cécile craint de la prendre. Ils s’acheminent lentement vers l’habitation d’Ermessinde.