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Page:Le mécanisme du toucher, Marie Jaëll.pdf/120

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tains arpèges. Avec un peu de pratique, on s’habitue à ces suppressions, qui influent par moments avantageusement sur le caractère de la sonorité, mais exigent une localisation différente de l’index, qui devant remplacer le pouce est, dans ce cas, joué plus au bord du clavier que le 3e doigt. La localisation de la seconde pose acoustique est du reste conforme à celle de la pose mobile par rapport à la différenciation des contacts sur le clavier.

En ce qui concerne les deux premières poses acoustiques, une coïncidence particulière nous a frappés : Liszt, dont la sonorité vibrante et étincelante offrait une grande

Fig. 38.


opposition avec la sonorité moelleuse et ample de Rubinstein, se servait avec prédilection de la région la plus sensible des pulpes, tandis que Rubinstein, comme le soulèvement de ses mains l’indiquait souvent, employait fréquemment la région moins sensible des pulpes. La main de Liszt était longue, étroite et maigre, celle de Rubinstein large, courte et charnue ; ces différences de conformation influaient certainement sur la diversification de leur localisation, qui n’en est pas moins une des causes caractéristiques du contraste de leur sonorité.

Dans les empreintes no 3 (fig. 37) la pose mobile est