Aller au contenu

Page:Leavitt - Protection des forêts au Canada, 1912.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

moins que l’on devrait faire tous les efforts possibles pour diminuer les dangers qui existent en ce moment. Des règlements devraient exiger pendant la saison de sécheresse une patrouille très minutieuse des voies ferrées après le passage de chaque train à travers une m boisée. Les dispositions de la loi des chemins de fer concernant le nettoyage de l’emplacement de la voie ferrée devraient être comprises dans les règlements à mettre en vigueur ; partout où la chose est possible, on devrait, pendant l’été, remplacer les autres combustibles pour locomotives par le pétrole, surtout dans les régions boisées ; d’un autre côté, l’emploi des pare-étincelles les plus modernes et les plus efficaces et leur renouvellement fréquent devraient être exigés. Les gardes-incendies devraient être us du pouvoir d’inspecter toute locomotive à tous les arrêts, s’ils ont raison de soupçonner quelques omissions des dispositions de ce dernier règlement. L’aide de la Commission des chemins de fer devrait être réclamée, si la mise en vigueur de ces dispositions essentielles pour la sauvegarde des forêts prouvait, dans le cas de quelques compagnies, qu’elles ne tombent pas sous la juridiction du Gouvernement Provincial.

« Il fait plaisir à vos Commissaires de rapporter que dans une entrevue avec la Commission des chemins de fer, ils ont obtenu une promesse sans réserve, à l’effet que les gardes-incendies provinciaux, dont les devoirs devraient comporter l’examen des locomotives, la patrouille de l’emplacement des voies ferrées de tout chemin de fer quelconque, ou la surveillance d’une nouvelle construction dans les régions boisées, et dont les noms devraient être soumis à la Commission de chemin de fer, seront revêtus immédiatement du pouvoir d’agir en qualité de fonctionnaires de cette Commission en tout ce qui concerne les mesures préventives et le contrôle des incendies.

« Nous demandons donc avec instance que, aussitôt que la formation du Département des Forêts aura été entreprise, le Gouvernement s’entende avec la Commission des chemins de fer à l’effet que, même pendant la saison de 1911, les gardes-incendies provinciaux soient revêtus de pleine autorité.

« On se prépare dans la Province à construire des voies ferrées sur une très grande étendue. Si le Gouvernement n’établit pas un système de patrouille efficace, la construction de ces voies ferrées sera très préjudiciable aux forêts. Par exemple, on dit que le pays qui s’étend de Cache Tête Jaune à Fort George est très boisé et que la forêt couvre une très grande superficie. Dans les témoignages rendus devant la Commission, un témoin, qui avait parcouru cette contrée boisée, a dit que si l’on ne fait pas de règlements pour la protection des forêts pendant la construction du chemin de fer Grand Trunk Pacific, le pays sera dévasté par les incendies. Cette contrée est couverte d’une forêt vierge très inflammable. Il faut donc établir une législation spéciale. Tout le monde sait que les dégâts causés par les incendies dus à la construction des chemins de fer, dans le passé, justifient amplement des pronostics tels que ceux-ci. »