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“813”
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dressée contre le mur, et qui le conduisit au niveau de la petite lucarne grâce à laquelle il avait assisté à la réunion des bandits. C’était le chemin que Malreich avait pris pour rejoindre sa maison de la rue Delaizement.

Il refit ce chemin, comme il l’avait fait quelques heures plus tôt, passa dans l’autre remise et descendit dans le jardin. Il se trouvait derrière le pavillon même occupé par Malreich.

Chose étrange, il ne douta pas une seconde que Malreich ne fût là. Inévitablement il allait le rencontrer, et le duel formidable qu’ils soutenaient l’un contre l’autre touchait à sa fin. Quelques minutes encore, et tout serait terminé.

Il fut confondu ! Ayant saisi la poignée d’une porte, cette poignée tourna et la porte céda sous son effort. Le pavillon n’était même pas fermé.

Il traversa une cuisine, un vestibule, et monta un escalier, et il avançait délibérément, sans chercher à étouffer le bruit de ses pas.

Sur le palier, il s’arrêta. La sueur coulait de son front et ses tempes battaient sous l’afflux du sang.

Pourtant, il restait calme, maître de lui et conscient de ses moindres pensées.

Il déposa sur une marche ses deux revolvers.

— Pas d’armes, se dit-il, mes mains seules, rien que l’effort de mes deux mains… ça suffit… ça vaut mieux.

En face de lui, trois portes. Il choisit celle du milieu, et fit jouer la serrure. Aucun obstacle. Il entra.