Page:Leblanc - Arsène Lupin contre Herlock Sholmes, 1908.djvu/186

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moi. D’ailleurs il croit que M. Félix Davey n’est qu’un complice de Lupin !

— Alors je répète ma question sous une autre forme. Pourquoi êtes-vous entré seul ?

— J’ai voulu d’abord vous parler.

— Ah ! Ah ! vous avez à me parler.

Cette idée parut plaire singulièrement à Lupin. Il y a telles circonstances où l’on préfère de beaucoup les paroles aux actes.

— Monsieur Sholmès, je regrette de n’avoir point de fauteuil à vous offrir. Cette vieille caisse à moitié brisée vous agrée-t-elle ? ou bien le rebord de cette fenêtre ? Je suis sûr qu’un verre de bière serait le bienvenu… Brune ou blonde ?… Mais, asseyez-vous, je vous en prie…

— Inutile. Causons.

— J’écoute.

— Je serai bref. Le but de mon séjour en France n’était pas votre arrestation. Si j’ai été amené à vous poursuivre, c’est qu’aucun autre moyen ne se présentait d’arriver à mon véritable but.

— Qui était ?

— De retrouver le diamant bleu !

— Le diamant bleu !

— Certes, puisque celui qu’on a découvert dans le flacon du consul Bleichen n’était pas le vrai.

— En effet. Le vrai fut expédié par la dame blonde, je le fis copier exactement, et comme, alors, j’avais des projets sur les autres bijoux de la comtesse, et que le consul Bleichen était déjà suspect, la susdite Dame blonde, pour n’être point soupçonnée à son tour, glissa le faux diamant dans les bagages du susdit consul.