Page:Leblanc - Arsène Lupin contre Herlock Sholmes, 1908.djvu/193

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Il y eut comme une stupeur. Dans la pièce dégarnie de ses meubles et de ses tentures, les paroles d’Arsène Lupin se prolongeaient ainsi qu’un écho. « Je me rends ! » Paroles incroyables ! On s’attendait à ce qu’il s’évanouît soudain par une trappe, ou qu’un pan de mur s’écroulât devant lui et le dérobât une fois de plus à ses agresseurs. Et il se rendait !

Ganimard s’avança, et, très ému, avec toute la gravité que comportait un tel acte, lentement, il étendit la main sur son adversaire, et il eut la jouissance infinie de prononcer :

— Je vous arrête, Lupin.

— Brrr, frissonna Lupin, vous m’impressionnez, mon bon Ganimard. Quelle mine lugubre ! On dirait que vous parlez sur la tombe d’un ami. Voyons, ne prenez pas ces airs d’enterrement.