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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

autant de fond que de vitesse. En peu d’instants, l’intervalle qui le séparait du fugitif diminua singulièrement. L’homme l’aperçut, franchit une haie et détala rapidement vers un talus qu’il grimpa. Nous le vîmes encore plus loin : il entrait dans un petit bois.

Quand nous atteignîmes ce bois, Massol nous y attendait. Il avait jugé inutile de s’aventurer davantage, dans la crainte de nous perdre.

— Et je vous en félicite, mon cher ami, lui dis-je. Après une pareille course, notre individu doit être à bout de souffle. Nous le tenons.

J’examinai les environs, tout en réfléchissant aux moyens de procéder seul à l’arrestation du fugitif, afin de faire moi-même des reprises que la justice n’aurait sans doute tolérées qu’après beaucoup d’enquêtes désagréables. Puis je revins à mes compagnons.

— Voilà, c’est facile. Vous, Massol, postez-vous à gauche. Vous, Delivet, à droite. De là, vous surveillez toute la ligne postérieure du bosquet, et il ne peut en sortir, sans être aperçu de vous, que par cette cavée, où je prends position. S’il ne sort pas, moi j’entre, et, forcément, je le rabats sur l’un ou sur l’autre. Vous n’avez donc qu’à attendre. Ah ! j’oubliais : en cas d’alerte, un coup de feu.

Massol et Delivet s’éloignèrent chacun de son côté. Aussitôt qu’ils eurent disparu, je