Page:Leblanc - Arsène Lupin gentleman-cambrioleur.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
153
GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

— Oui, mais je ne comprends pas…

— Voici. Par une fente pratiquée dans le carreau, on a pu, à l’aide d’un instrument quelconque, mettons une baguette de fer pourvue d’un crochet, agripper l’anneau, peser et ouvrir.

Le comte ricana :

— Parfait ! parfait ! vous arrangez tout cela avec une aisance ! seulement vous oubliez une chose, cher Monsieur, c’est qu’il n’y a pas eu de fente pratiquée dans le carreau.

— Il y a eu une fente.

— Allons donc ! on l’aurait vue.

— Pour voir il faut regarder, et l’on n’a pas regardé. La fente existe, il est matériellement impossible qu’elle n’existe pas, le long du carreau, contre le mastic… dans le sens vertical, bien entendu…

Le comte se leva. Il paraissait très surexcité. Il arpenta deux ou trois fois le salon d’un pas nerveux, et, s’approchant de Floriani :

— Rien n’a changé là-haut depuis ce jour… personne n’a mis les pieds dans ce cabinet.

— En ce cas, Monsieur, il vous est loisible de vous assurer que mon explication concorde avec la réalité.

— Elle ne concorde avec aucun des faits que la justice a constatés. Vous n’avez rien vu, vous ne savez rien, et vous allez à l’encontre