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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

dont l’un l’assistait dans ses expériences comme préparateur, et dont l’autre lui cherchait des commanditaires, il entra en relations avec H. Georges Andermatt, qui venait de fonder le Comptoir des Métaux.

« Après plusieurs entrevues, il parvint à l’intéresser à un projet de sous-marin auquel il travaillait, et il fut entendu que, dès la mise au point définitive de l’invention, M. Andermatt userait de son influence pour obtenir du ministère de la marine une série d’essais.

« Durant deux années, Louis Lacombe fréquenta assidûment l’hôtel Andermatt et soumit au banquier les perfectionnements qu’il apportait à son projet, jusqu’au jour où, satisfait lui-même de son travail, ayant trouvé la formule définitive qu’il cherchait, il pria M. Andermatt de se mettre en campagne.

« Ce jour-là, Louis Lacombe dîna chez les Andermatt. Il s’en alla, le soir, vers onze heures et demie. Depuis on ne l’a plus revu.

« En relisant les journaux de l’époque, on verrait que la famille du jeune homme saisit la justice et que le parquet s’inquiéta. Mais on n’aboutit à aucune certitude, et généralement il fut admis que Louis Lacombe, qui passait pour un garçon original et fantasque, était parti en voyage sans prévenir personne.

« Acceptons cette hypothèse… invraisem-