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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR


Il chercha le fauteuil, puis, par petits gestes insensibles, rampa vers la table, tâtant l’ombre de son bras étendu. Sa main droite rencontra un des pieds de la table.

Enfin ! il n’avait plus qu’à se lever, à prendre la perle et à s’en aller. Heureusement ! car son cœur recommençait à sauter dans sa poitrine comme une bête terrifiée, et avec un tel bruit qu’il lui semblait impossible que la comtesse ne s’éveillât point.

Il l’apaisa dans un élan de volonté prodigieux, mais, au moment où il essayait de se relever, sa main gauche heurta sur le tapis un objet qu’il reconnut tout de suite pour un flambeau, un flambeau renversé ; et aussitôt, un autre objet se présenta, une pendule, une de ces petites pendules de voyage qui sont recouvertes d’une gaine de cuir.

Quoi ? Que se passait-il ? Il ne comprenait pas. Ce flambeau,… cette pendule… pourquoi ces objets n’étaient-ils pas à leur place habituelle ? Ah ! que se passait-il dans l’ombre effarante ?

Et soudain, un cri lui échappa. Il avait touché… oh ! à quelle chose étrange, innommable ! Mais non, non, la peur lui troublait le cerveau. Vingt secondes, trente secondes, il demeura immobile, épouvanté, de la sueur aux tempes. Et ses doigts gardaient la sensation de ce contact.

Par un effort implacable, il tendit le bras de nouveau. Sa main, de nouveau, effleura la chose,