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ARSÈNE LUPIN

Peut-être le bruit venait-il du dehors ?… Elle attendit une seconde, puis, rassurée, se retourna.

Arsène Lupin avait disparu.



À l’instant même où Devanne constata le pillage de son château, il se dit : c’est Velmont qui a fait le coup, et Velmont n’est autre qu’Arsène Lupin. Tout s’expliquait ainsi, et rien ne s’expliquait autrement. Cette idée ne fit d’ailleurs que l’effleurer, tellement il était invraisemblable que Velmont ne fût point Velmont, c’est-à-dire le peintre connu, le camarade de cercle de son cousin d’Estevan. Et lorsque le brigadier de gendarmerie, aussitôt averti, se présenta, Devanne ne songea même pas à lui communiquer cette supposition absurde.

Toute la matinée ce fut, à Thibermesnil, un va-et-vient indescriptible. Les gendarmes, le garde champêtre, le commissaire de police de Dieppe, les habitants du village, tout ce monde s’agitait dans les couloirs, ou dans le parc, ou autour du château. L’approche des troupes en manœuvre, le crépitement des fusils, ajoutaient au pittoresque de la scène.

Les premières recherches ne fournirent point d’indice. Les fenêtres n’ayant pas été brisées ni les portes fracturées, sans nul doute le démé-