Page:Lebrun - Œuvres, tome 4, 1861.djvu/20

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Quel Français sans orgueil pourra passer près d’elle ?
Gloire à la grande armée, à l’armée immortelle !
Gloire à Napoléon, à ses lauriers nouveaux !
Gloire au siècle fameux qui sous son nom commence !
Gloire, gloire à la France
Qui sur son vieux pavois éleva ce héros !

Braves des temps passés, grands hommes dont l’histoire
Apporta jusqu’à nous l’éclatante mémoire,
Intrépide Annibal, modeste Scipion,
Heureux César, et vous, demi-dieux de la Seine,
Condé, Villars, Turenne,
Vous disparaissez tous devant Napoléon !

Comme on voit au matin les brillantes étoiles,
Dont la nuit s’honorait de parsemer ses voiles,
Fuir devant le soleil, qui, d’un pas de géant,
S’avance, il remplit l’air de sa splendeur féconde,
Il s’empare du monde,
Et, dans l’immensité seul, marche en conquérant.