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Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/122

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catherine tekakwitha

comme ils estimaient singulièrement leur aimable compatriote, ils voulurent donner à la cérémonie de sa première communion une solennité extraordinaire. Les plus riches fourrures, les plus beaux voiles ornés de rassades, de coquillages aux riches couleurs, servirent à décorer le lieu saint, comme les Agniers de Gandaouagué avaient fait pour le baptême de Tekakwitha en la fête de Pâques.

Ce fut un spectacle ravissant de voir la jeune fille, après les cantiques préparatoires à la communion, s’avancer timide, modeste et pure comme un ange, recevoir pour la première fois le Dieu de la divine Eucharistie, « ce froment des élus, ce vin qui fait germer les vierges. »

Elle en conçut naturellement le plus vif désir de s’abreuver souvent à cette fontaine dont les eaux, a dit Jésus, jaillissent jusqu’à la vie éternelle.

Il lui fallut attendre. La grande chasse d’hiver allait l’éloigner du village.