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Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/158

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catherine tekakwitha

créatures de chair et de sang, sujettes à toutes les tentations, des êtres semblables aux anges.

Anastasie sembla sortir d’un songe, étonnée, ravie : c’était pour elle une illumination. Elle promit de tout faire pour soutenir, encourager la jeune fille. Son premier soin fut d’éclairer la sœur de Catherine, de sorte qu’elles ne regardèrent plus leur compagne qu’avec respect et une espèce de vénération, lui laissant la liberté la plus entière de faire tout ce qu’elle voudrait.

Ainsi se termina ce désaccord. Dieu l’avait permis pour sa gloire et le bien de sa servante.

L’hiver commençait. Hommes et femmes se préparèrent pour la saison de chasse dans les bois. On proposa à Catherine de se joindre à la bande de sa cabane. Elle les pria de l’excuser, elle resterait. C’était une résolution qu’elle avait déjà prise, on s’en souvient.

Le P. Cholenec, la voyant si faible de santé, crut bon de l’engager à son tour à prendre part à la chasse, afin d’y refaire ses forces par une meilleure nourriture. Voici comment le Père nous raconte la réponse de Catherine à sa charitable exhortation : « À ces mots, elle ne fit que rire, et, un moment après, prenant un air si dévot qui lui était ordinaire quand elle me venait communiquer ses vues spirituelles,