CHAPITRE PREMIER
— Redoublement de ferveur dans la mission.
Le P. Chauchetière nous donne ces détails sur la sépulture des sauvages de son temps : « La coutume des sauvages, dit-il, n’est pas de faire de grands appareils funèbres : ils graissent les cheveux et le visage de leurs morts ; ils les habillent quelquefois et leur donnent une chaussure neuve. Quelquefois ils les couvrent seulement. »
Dans le cas de Catherine, ces préparatifs furent faits avec amour par ses fidèles amies, Anastasie, Marie-Thérèse et sa sœur adoptive. Rien ne leur sembla trop beau pour elle, depuis les cheveux huilés avec soin, jusqu’aux pieds chaussés d’élégants mocassins.
Pour le service funèbre à l’église, on portait ordinairement le mort sur une écorce entourée seulement d’une couverte. Un vrai cercueil pour Catherine avait été fait par les deux Français de la Prairie. Elle y fut déposée. Mais il fallut laisser le cercueil ouvert jusqu’à la fin du service, afin de permettre à