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Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/271

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la relation de l’abbé remy

Père se mit à l’encourager, lui parla de Catherine Tekakwitha, de ses vertus, de sa sainte mort, de la confiance qu’on avait en elle. Il lui conseilla de faire faire une neuvaine à son tombeau par une femme sauvage de la mission. Ravie et toute pleine d’espoir en sa guérison, elle pria ce bon Père de vouloir bien se charger de la chose. La neuvaine était à peine terminée que la malade se voyait parfaitement guérie.

L’année précédente, 1683, une jeune femme s’égara dans la forêt. Après avoir marché une demi-journée à travers la savane et les mares d’eau, sans pouvoir se reconnaître, elle entendit au loin, très loin, comme un murmure sourd et prolongé. Étaient-ce les rapides du Sault ? Cette pensée lui rappela ce qu’on disait de la puissance de Catherine Tekakwitha, enterrée là, sur l’autre rive, au pied des rapides. Elle l’invoqua aussitôt et promit de faire dire une messe. En peu de temps, elle se trouva dans une clairière, au bord du fleuve, à six milles de l’endroit où elle s’était égarée.

Dix ans plus tard, cette femme contracta, au sein gauche, une tumeur qui l’empêchait d’allaiter son enfant. Elle avait été, trois ans auparavant, affligée du même mal et avait dû être pansée à l’hôpital pendant trois mois. Répugnant à se remettre entre les mains des