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L’APOLLONIDE.

LE CHŒUR DES FEMMES.

Écoute, ô bel Archer ! Roi de l’azur, arrête !
Rends-lui ce fils conçu dans un rêve enchanté.


KRÉOUSA.
ÉPÔDE.

Ou du moins, si la Mort, dans la pâle Prairie,
A couché cet enfant sur les funèbres fleurs,
Parle, afin que sa mère, à cette Ombre chérie,
Élève une humble tombe, et la baigne de pleurs
          Sur le doux sol de la patrie !


LE CHŒUR DES FEMMES.

Ô cher enfant, perdu dès le berceau fleuri,
Reviens, et reconnais le sein qui t’a nourri !


LE CHŒUR DES GUERRIERS.
STROPHE.

Artémis, dont le vent du soir baise les tresses,
Ô tueuse de cerfs et de lions grondeurs,
          Reine des fières chasseresses !
Et toi, Vierge Pallas, gloire des profondeurs
          Où siègent les Dieux Ouranides !
Venez en aide au Roi sauveur des Erékhthides !