Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/327

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ATHÈNA.

Je vous salue aussi. Il faut que je marche la première, afin de vous montrer vos demeures. Allez à la lumière sacrée des torches de ceux qui vous accompagnent, à travers les sacrifices offerts, descendez sous terre, afin de retenir le malheur loin de cette terre, et d’envoyer vers la Ville la prospérité et la victoire. Vous qui habitez cette Ville, fils de Kranaos, accompagnez-les, et que les citoyens se souviennent toujours de leur bienveillance !

LE CHŒUR DES EUMÉNIDES.
Antistrophe III.

Salut, salut ! Je vous salue de nouveau, vous tous qui êtes ici, Daimones et mortels, habitants de la Ville de Pallas ! Respectez ma demeure, et vous n’accuserez jamais les hasards de la vie.

ATHÈNA.

Je me réjouis de vos paroles et de vos prières, et j’enverrai la clarté des torches flamboyantes vers les lieux souterrains, avec les gardiennes de mon sanctuaire, selon le rite. Que la fleur de toute la terre de Thèseus s’avance, la brillante troupe des jeunes filles, et les femmes et les mères âgées ! Revêtez des robes pourprées, afin d’honorer ces Déesses, et que la clarté des torches précède, afin que cette foule divine, toujours bienveillante pour cette terre, la rende à jamais illustre par la prospérité de son peuple !