Page:Leconte de Lisle - Eschyle (Lemerre, 1872).djvu/354

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fruit de l’arbre dont les feuilles ne tombent jamais, et ces tresses de fleurs, filles de la terre qui produit tout. Mais, ô amis, chantez les hymnes des libations aux morts, évoquez le divin Daréios ! Moi, je répandrai sur la terre qui les boira ces libations aux Dieux souterrains.

LE CHŒUR DES VIEILLARDS.

Ô Reine, femme vénérable aux Perses, envoie tes libations sous la terre. Nous, nous prierons en chantant des hymnes pour que les Maîtres souterrains des morts nous soient favorables.

Ô vous, sacrés Daimônes souterrains, Gaia, Hermès, et toi, Roi des morts, envoyez d’en bas l’âme de Daréios à la lumière ! Si, en effet, nous devons subir encore d’autres maux, seul, il peut nous dire quelle sera la fin de nos misères.

Strophe I.

Le Bienheureux, le Roi égal aux Dieux, m’entend-il pousser en langue barbare mille cris divers, amers, lamentables ? Je crie vers lui mes plaintes lugubres. M’entend-il d’en bas ?

Antistrophe I.

Et toi, Gaia ! et vous, Maîtres des morts, ô Daimônes ! Laissez l’âme illustre du Dieu des Perses, né dans Sousis, sortir de vos demeures. Envoyez en haut celui dont la terre Persique n’a jamais contenu le semblable !

Strophe II.

Ô cher homme ! ô cher tombeau ! car ce qu’il contient