Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/105

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Tu verses à la fois tout l’Olympe dans l’âme !


HÈLÈNE.


Heureuse qui peut vivre et peut mourir aux lieux
Où l’aurore première a réjoui ses yeux,
Et qui, de fils nombreux chaste mère entourée,
Laisse au fond de leurs cœurs sa mémoire honorée !
Mais quoi ! ne suis-je plus Hélène ? — Phrygien !
Atride est mon époux, ce palais est le sien...
Fuis ! ne me réponds point. Je le veux, je l’ordonne.
Mais je ne puis parler, la force m’abandonne,
Mon cœur cesse de battre, et déjà sous mes yeux
Roule le Fleuve noir par qui jurent les dieux.


LE CHŒUR DE FEMMES.


Ô Zeus, secours au moins ta fille malheureuse !