Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



I.


Jamais le papyrus n’a noué ma tunique :
Mon sein libre jaillit, blanc trésor de Paros !
Et je chante Cypris sur le mode Ionique,
Foulant d’un pied d’ivoire hyacinthe et lotos.



II.


Heureux qui se réchauffe à mon pieux délire,
Heureux qui s’agenouille à mon autel sacré !
Les cieux sont comme un livre où tout homme peut lire,
Pourvu qu’il ait aimé, pourvu qu’il ait pleuré.



I.


Éros aux traits aigus, d’une atteinte assurée
Dès le berceau récent m’a blessée en ses jeux ;
Et depuis, le désir, cette flèche dorée,
Étincelle et frémit dans mon cœur orageux.