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CYNTHIA.
Voile ton front divin, Phœbé ! Sombres feuillages,
Faites chanter l’oiseau qui dort au nid mousseux ;
Agitez les rameaux, ô sylvains paresseux ;
Naïade, éveille-toi dans les roseaux sauvages.
GALLUS.
Dormez, dormez plutôt, dieux et nymphes des bois ;
Dormez, ne troublez point notre ivresse secrète.
Reposez, ô pasteurs, ô brise, sois muette !
Les immortels jaloux n’entendront point nos voix.
CYNTHIA.
Vénus ! ralentis donc les heures infinies !
Ne sois pas, ô bonheur, quelque jour regretté ;
Dure à jamais, nuit chère ! et porte, ô volupté,
Dans l’Olympe éternel nos âmes réunies !