Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/304

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Les enfants d’Uranus vont briser de leurs mains
L’Olympe éblouissant vénéré des humains.
Des dieux inférieurs la foule vagabonde
Par les sentiers du ciel fuit aux confins du monde ;
Et peut-être en ce jour, dispersant leurs autels,
L’Érèbe dans son sein eût pris les Immortels,
Si, changeant d’un seul coup la défaite mobile,
Athéné n’eût percé Pallas d’un trait habile.

Alors, du haut Ossa soudain précipité,
Encelade recule, et, d’un front indompté,
Il brave encor des dieux la colère implacable ;
Mais le fumant Etna de tout son poids l’accable,
Il tombe enseveli. Vainement foudroyé
Diophore a saisi Pallas pétrifié.
À la fille de Zeus, de son bras athlétique