Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/339

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Du courlis siffleur l’aube saluée
Suspend au brin d’herbe une perle en feu ;
          Sur le mont rose est la nuée ;
          La poule d’eau nage au lac bleu

Pleurez, ô courlis ; pleure, blanche aurore ;
Gémissez, lac bleu, poules, coqs pourpré ;
          Vous que la nue argente et dore,
          Ô claires collines, pleurez !

Printemps, roi fleuri de la verte année,
Ô jeune dieu, pleure ! Été mûrissant,
          Coupe ta tresse couronnée ;
          Et pleure, automne rougissant !