Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/347

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Le cœur de ma chère maîtresse
Était étrangement troublé.
Je baisai le bout de sa tresse,
Dans les sillons d’orge et de blé.
Oh ! les sillons d’orge et de blé !

Que sa chevelure était fine !
Qu’un baiser est vite envolé !
Je la pressai sur ma poitrine,
Dans les sillons d’orge et de blé.
Oh ! les sillons d’orge et de blé !

Notre ivresse était infinie,
Et nul de nous n’avait parlé…
Oh ! la douce nuit, chère Annie,
Dans les sillons d’orge et de blé !
Oh ! les sillons d’orge et de blé !