Page:Leconte de Lisle - Poëmes antiques, 1852.djvu/67

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Heureux le favori de la muse sacrée !
De sa bouche féconde en flots harmonieux
Coule un chant pacifique, et les cœurs soucieux,
Apaisant de leurs maux l’amertume cruelle,
Goûtent d’un songe heureux la douceur immortelle.



II


UN MESSAGER.


Ô fille de Léda, sur un char diligent,
Dont la roue est d’ivoire aux cinq rayons d’argent,
Un jeune roi, portant sur son épaule nue
La pourpre qui jadis de Phrygie est venue,
Sur le seuil éclatant du palais arrêté,
Demande le repos de l’hospitalité.