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Repose, ô Phidylé : Midi sur les feuillages
       Rayonne, et t’invite au sommeil.
Par le trèfle et le thym, seules, en plein soleil,
       Chantent les abeilles yolages.

Un chaud parfum circule aux détours des sentiers ;
       La rouge fleur des blés s’incline ;
Et les oiseaux, rasant de l’aile la colline,
       Cherchent l’ombre des églantiers.

Les taillis sont muets ; le daim, par les clairières,
       Devant les meutes en abois
Ne bondit plus : Diane, assise au fond des bois,
       Polit ses flèches meurtrières.