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Car tu siéges auprès de tes égaux antiques,
Sous tes longs cheveux roux, dans ton ciel chaste et bleu.
Les âmes, en essaims de colombes mystiques,
Vont boire la rosée à tes lèvres de Dieu !



Et comme aux jours altiers de la force romaine,
Comme au déclin d’un siècle aveugle et révolté,
Tu n’auras pas menti, tant que la race humaine
Pleurera dans le temps et dans l’éternité.