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— Ô mon fiancé, souffres-tu, dit-elle,
Quand le vent d’hiver gémit dans les bois,
Quand la froide pluie aux tombeaux ruisselle ?
Pauvre ami, couché dans l’ombre éternelle,
     Entends-tu ma voix ?



— Au rire joyeux de ta lèvre rose,
Mieux qu’au soleil d’or le pré rougissant.
Mon cercueil s’emplit de feuilles de rose ;
Mais tes pleurs amers, dans ma tombe close,
Font pleuvoir du sang.



Ne pleure jamais. Ici-bas tout cesse,
Mais le vrai bonheur nous attend au ciel.