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Les fleurs que rougit le matin,
Comme des urnes épuisées,
Ouvre leurs corolles rosées
Où l’abeille fait son butin.


Mais qu’importent l’aube divine,
La fleur qu’un rayon illumine
Les bois, l’abeille et le ciel bleu !


L’amour me consume et m’inonde,
Et je presse, oublieux du monde,
Tes pieds nus sous ma lèvre en feu !