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La terre exhalait le divin cantique
Que n’écoute plus le siècle oublieux,
Et la chaîne d’or du Zeus homérique
D’anneaux en anneaux l’unissait aux cieux.


Mais, ô passions, noirs oiseaux de proie,
Vous avez troublé mon rêve et ma joie :
Je tombe du ciel et n’en puis mourir.


Vos ongles sanglants ont dans mes chairs vives
Enfoncé l’angoisse avec le désir,
Et vous m’avez dit : — Il faut que tu vives !