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Tranquille, et déroulant au souffle harmonieux.
De l’espace, au dessus de son front glorieux,
Sa guirlande étoilée et l’écharpe des nues,
Descendit dans les mers des Dêvas seuls connues.
Et l’Est devint d’argent, puis d’or, puis flamboya.
Et l’univers encor reconnut Sourya !

A travers la forêt profonde et murmurante,
Où sous les noirs taillis jaillit la source errante ;
Où comme le reptile, en de souples détours,
La liane aux cent nœuds étreint les rameaux lourds,
Et laisse, du sommet des immenses feuillages.
Pendre ses fleurs de pourpre au milieu des herbages ;
Par les sentiers de mousse épaisse et de rosiers.
Où les lézards aux dos diaprés, par milliers.