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Sur son cœur enivré pressant sa bien-aimée,
Réchauffant de baisers sa lèvre parfumée,
Çunacépa sentait, en un rêve enchanté,
Déborder le torrent de sa félicité !
Et Çanta l’enchaînait d’une invincible étreinte ;
Et rien n’interrompait, durant cette heure sainte
Où le temps n’a plus d’aile, où la vie est un jour,
Le silence divin et les pleurs de l’amour.