Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/148

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Contre un mot, qui vous blesse, un oubli de vengeance,
Qu’on prend pour du dédain coloré d’indulgence,
Et lorsque, par hasard, vous daignez nous juger,
Moins d’adresse à guérir, que d’art pour affliger.
Jalouse avec orgueil du moindre privilége,
Vous voulez protéger, de peur qu’on vous protége,
Et tout tenir de vous, pour ne rien nous devoir :
Le bonheur, à vos yeux, a les traits du pouvoir,
Et, fière des succès, dont on vous environne,
Vous faisant préférer, sans préférer personne,
On vous voit, sans pitié, la première au combat,
Jouer mon avenir contre l’encens d’un fat…..
Triste jeu, qui finit même avant la jeunesse i
Vous dépensez mes jours, en les risquant sans cesse ;
Et qu’aurez vous gagné, quand ils seront perdus ?
Pour une ame de moins, un mensonge de plus.

Coquette ! — Maria ! pourquoi rester coquette ?
Après l’avoir brisé, penses-tu qu’on rachette