Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/265

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Si des sources du ciel les merveilles fécondes
Vont concentrer en lui les trésors de leurs ondes,
Si c’est l’amour enfin qui devient l’univers,
Comment, en l’expliquant, l’enfermer dans nos vers ?
Le changement du nom change peu le problême,
Et le mot de l’énigme en est une lui-même.
Oui, oui, j’avais raison, plus de chants pour l’amour !
Faut-il pour en jouir savoir d’où vient le jour ?
Qu’importe sous quels traits la nature m’arrive,
Si transparente ou sombre, abstraite ou positive,
Chacun de ses bienfaits nous présente un écueil,
Où même, en le sondant, va chavirer l’orgueil !
Loin donc la vanité de vouloir tout décrire !
Aux pieds de mon bonheur je veux briser ma lyre.

Je t’aime, Maria, sans pouvoir l’exprimer ;
Je ne puis rien qu’aimer, toujours, toujours aimer,
Toujours te voir, toujours t’écouter et t’entendre.
Toi ! ne te lasse pas d’un hommage si tendre,