Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/271

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Va donc, du lit des mers explorant la merveille,
Cueillir dans ses forêts la perle qui sommeille.
Une femme bientôt à des tresses de fleurs
De sa moire de nacre unira les couleurs,
Et chacun dans les bals admirera l’étoile
Qui de ses longs cheveux entr’ouvrira le voile.
Tout le monde ! Mais qui’s'occupera de toi ?.
Personne : et quand la belle, en ouvrant son tournoi,
Semblera, comme un astre embelli par ta peine,
Balancer les rayons de sa tête de reine,
Pensera-t-elle à toi, qui ne la verras pas !
Et qui, dans cette foule interdite à tes pas,
Qui, s’il songe à ta mort, se souviendra de dire
Que tu ne valais pas la perle qu’il admire ?
Oh ! malheur au joyau, si chèrement porté,
Qu’une existence d’homme achète à la beauté,
Et pour qui l’Océan s’amuse d’une vie,
Comme les aquilons d’une goutte de pluie !