Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Reconduire aux vrais biens vos regards délivrés !
Je les sentirai mieux, quand vous les connaîtrez.



Lorsqu’un réseau de jour qui descend des montagnes,
Sous ses mailles d’argent vient moirer nos campagnes,
Quand les gazons soyeux se pointillent de fleurs,
Quand un ange affligé, si le ciel a ses pleurs,
Y suspend sa tristesse, et ses larmes amies,
Ou mouillant des oiseaux les plumes endormies,
Vers la chaleur, qui vient, les invite à monter,
Que j’aime, du sommeil, qui voudrait m’arrêter,
A jeter la langueur au vent qui la disperse,
Dans les plis moins bronzés du fleuve qui le berce,
A voir trembler l’adieu d’une étoile qui part,
Ou dans les flots du ciel étanchant mon regard,
A mêler mon silence à ce chœur de prière,
Que la nature envoie adorer la lumière !