Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/65

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Où voyant le chagrin décliner et périr,
Aussi prompt à passer, que l’espoir à mourir,
Le cœur également de tous deux se défie,
Et se laisse gagner par la philosophie.
Etudions tous deux aux pages des jardins,
L’horocospe embaumé, qu’y sèment les destins.
De la nuit autrefois interrogeant les voiles,
Le sage y déchiffrait l’énigme des étoiles ;
Essayons son savoir sur un autre horizon,
Épelons à nos pieds notre ciel de gazon,
Et des astres lointains négligeant la magie,
En regardant les fleurs, changeons d’astrologie.

Frêles divinités, qui naissent sous nos yeux,
Ces filles du soleil ont un culte en tous lieux.
On les voit partager l’allégresse et les larmes,
Décorer un cercueil, en tombant de vos charmes,
Et, variant les tours de leurs muets accens,
Couronner la pudeur, en excitant les sens.