Page:Lefèvre-Deumier - Confidences, 1833.djvu/76

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Ou foulant l’énothère et sa frivolité.
Baiser la tubéreuse, où dort la volupté ?
Non, non, préférez-leur l’helvétique astragale,
Ou les saphirs veinés de la pyramidale,
Ou le polygala, loin du monde habitant ;
C’est là que vit l’Amour, quand l’Amour est constant.

Quels secrets maintenant puis-je vous dire encore,
Sinon qu’il ne faut pas, quand ma voix vous implore,
Me jeter cet œillet, quelquefois recherché,
Qui renferme un refus dans son sein panaché,
1/ingrate polémoine, ou la fausse myrtile
Qui donne, en trahissant, l’ordre qui nous exile ?
Un autre à ces leçons peut un jour ajouter,
Mais il est tant de fleurs, qu’il faut nous arrêter :
Ma mémoire s’égare, elle hésite, et la lyre
Refuse les jardins, que je lui donne à lire.
Que de trésors pourtant sollicitent ma voix !
Le muguet adoré, qui sourit dans les bois,