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Et quand il lui arrive, comme en juin 1848 et en mars 1871, de vouloir mettre fin à cette abominable fumisterie, monarchiens de tous poils, républicains modérés et radicaux de se souder aussitôt, par un subit et touchant accord, pour écraser les révolutionnaires… au nom de la République et du respect dû à la « souveraineté populaire » !

Ainsi le veut, d’ailleurs, l’inflexible logique du principe d’autorité, et surtout l’intérêt de caste et de situation économique s’abritant de ce principe.

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Mais, nous dira-t-on, de ce que les communalistes ne voient de solution pour l’avenir que dans la suppression de toute prétention gouvernementale, si démocratique qu’elle s’affirme, s’ensuit-il qu’ils aient raison et qu’on ne puisse concevoir la mise en pratique des idées révolutionnaires au moyen d’un gouvernement tel que l’entendent, par exemple, les républicains radicaux, c’est-à-dire soumis au contrôle incessant des gouvernés, de par le mandat impératif et la responsabilité permanente des gouvernants ?

C’est là, en effet, le dernier retranchement des républicains avancés, pour sauvegarder