Page:Legouvé - Soixante ans de souvenirs, 1886.djvu/181

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apprenez, puisque vous pouvez apprendre ; méditez, puisque vous avez du repos ; mais surtout occupez-vous plus des autres que de vous-même.

Je sens que tout ce radotage vous paraîtra bien vague, peut-être même ridicule ; ne vous gênez pas : vous me demandiez des conseils, je vous ai donné mon secret, je ne pouvais pas vous rendre mieux confiance pour confiance. J’espère que vous verrez dans cette lettre une preuve d’amitié et de considération ; croyez à ces sentiments et usez de moi toutes les fois que je vous serai nécessaire, ce ne sera jamais trop souvent. A vous de cœur.

Béranger.


Je me garderai bien de rien ajouter à cette lettre. En la publiant, je n’obéis pas seulement à un profond sentiment de reconnaissance, j’ai l’espoir qu’elle sera utile à d’autres, comme elle me l’a été à moi-même. Cette lettre-là m’a bien souvent conseillé !